Certains hivers devenant longs et pénibles, beaucoup de français doivent chauffer leur habitation jusque fin mai. Résultats ? Des factures d’énergie qui flambent. Faut-il donc modifier nos installations pour les rendre plus performantes et surtout moins coûteuses. Par quoi commencer ? Doit-on remplacer une vieille chaudière qui fonctionne encore ? Peut-on améliorer l’existant ? Quelle énergie choisir dans cette époque où l’écologie et de plus en plus présente ? Qui écouter ? Gaz ? Fioul ? Électricité ? Mixte ? Chaudière à condensation ? Pompe à chaleur ? Poêle à granules ? …

Contactez La Maison des Travaux de La Rochelle et nos experts partenaires répondront à vos demandes.

Avant tout il faudra penser enveloppe globale de l’habitation en fonction de la toiture, des planchers, des façades, des ouvrants … Une habitation étanche à l'air et bien isolée chauffe évidemment plus facilement. Et si un budget gros travaux n'est pas au rendez-vous, vous pourrez cependant réaliser des économies.

Commencez par des gestes « de bon sens » en travaillant à minima sur l’existant !

Faites 7% d’économie d'énergie en baissant de 1° vos réglages, en passant par exemple de 20° à 19°. Réglez donc les thermostats de vos radiateurs au plus juste : 19° dans les pièces à vivre, 16° pour celles inoccupées et 22° dans les salles de bains au moment de la toilette.

L’idée qu’à mi-saison il faille laisser le chauffage allumé car plus couteux de l’éteindre et le rallumer est une « fausse bonne idée » : éteignez-le dans la journée ou en votre absence.

Evitez de refroidir de l’eau chaude ! Une aberration ! Réglez le chauffe-eau sur 55° (faites des essais en sortie eau chaude pour un réglage optimal), poussez plus vos mitigeurs côté eau chaude, et surtout arrêtez votre chauffe-eau lorsque vous partez en vacances (coupure fusible si pas d’interrupteur). 55° est suffisant pour limiter le développement des bactéries.

L'entretien annuel de sa chaudière, réalisé par un professionnel, permet d'économiser entre 8 à 12 % de combustible et surtout augmente la durée de vie de l’ensemble.

Changez le brûleur si nécessaire et surtout installez une sonde externe et un thermostat couplé à une horloge de programmation : 10 à 25 % d'économie ! Enfin prévoyez deux ramonages par an pour la cheminée, surtout si elle n’est pas tubée (gaine métallique installée à l’intérieur du conduit en briques ou béton).

Tendance : doit-on changer sa chaudière fioul par une chaudière gaz à condensation ?

Pour cela il faut tenir compte de son âge et de son état général. S'il faut la remplacer, pensez au gaz de ville avec une chaudière à condensation.

Pensez aux aides d’état dans le cadre du CITE ou des éco prêts à taux zéro (éco PTZ) : dans tous les cas faites appel à un professionnel labélisé RGE (si vous devez bénéficier d’aide).

Pour les radiateurs, inutile de tous les changer : un vieux modèle rétro en fonte fonctionnera tout aussi bien avec une chaudière basse température.

Dans ce projet, ce qui est important c’est de bien dimensionner votre installation par rapport à la taille de vos pièces et de votre isolation.

Parfois le simple changement du brûleur de votre vieille chaudière au fioul suffira : vous disposerez d'un écran de contrôle pour suivre les phases de démarrage du brûleur, consulter les statistiques et vérifier le stock de fioul restant. Ce remplacement par un professionnel devrait vous coûter environ 1500€, avec une baisse de la consommation d’environ 15% : cette solution permet de faire la jonction avec des travaux plus importants prévus quelques années plus tard.

N’oubliez pas qu’il faudra :

  • Faire appel à l’opérateur gestionnaire de votre réseau gaz local, pour l’installation du compteur en façade (la tranchée et l’arrivée à la chaudière incombant à votre installateur) : comptez entre 500 et 700 € environ, selon configuration du terrain.
  • Dépolluer votre cuve à fioul avant mise en déchetterie

Dois-je changer ma chaudière gaz pour un modèle plus performant ?

Avant tout, il faut se poser quelques questions :

  • Votre maison est-elle bien isolée et étanche à l'air ?
  • Avez-vous une régulation et une programmation journalière ?
  • Pouvez-vous disposer d'émetteurs à basse température ? L'idéal serait d'installer un plafond, un mur ou un plancher chauffant. En effet, plus la surface d'échange est importante, moins la température de l'eau devra être élevée.
  • Votre chaudière a plus de 15 ans ? Il vaut mieux en poser une plus performante en optant pour une chaudière gaz à condensation, et pas à basse température qui rejette inutilement des calories. De plus, les nouveaux modèles sont à allumage automatique et n'ont plus de veilleuse qui consommait de l'énergie. La plupart des appareils ont un rendement moyen de 98 %.

Fournisseurs de gaz et d’électricité : des factures peu explicites !

Beaucoup de consommateurs se plaignent du manque de visibilité des factures : nous ne payons pas ce que nous consommons réellement. Nous faisons leur trésorerie et chaque année le fournisseur rembourse la différence.

Il faudrait instaurer une facture intelligente, par année civile, pour comparer des données claires en se basant par exemple sur le kWh. Pour la majorité des particuliers, nous n’étudions pas le détail des consommations et ne regardons que la facture globale. Beaucoup souhaitent un outil d'information standardisé qui permettrait d'analyser ses consommations et d'agir en conséquence, en fonction de la rigueur des hivers.

Retour au bois : chaudière à granulés ou bûches ?

Les chaudières à bois sont souvent utilisées en remplacement d'une chaudière fioul, surtout dans les maisons des zones rurales ou périurbaine où l’on peut s'approvisionner localement. L’espace de l'ex-cuve de fioul peut être utilisé pour le stockage des granulés ou du bois.

L’installation complète d’une chaudière à granulés oscille entre 7 000 euros et 25 000 euros : plus elle est chère, plus elle est performante et tenez compte de la fréquence d'alimentation :

  • Chaudière automatique alimentée par une trémie : les granulés sont livrés et stockés en vrac dans une réserve, et une vis sans fin alimente la chaudière.
  • Chaudière semi-automatique : l'alimentation s'effectue par sac et on peut rester une semaine sans intervenir.

Les chaudières moins onéreuses exigent un entretien très régulier : nettoyer le brûleur une fois par semaine (5 minutes) et prévoir un entretien de la surface d'échange tous les mois (20 minutes environ). Avec des versions entièrement automatisées, aucune intervention n'est nécessaire. Enfin, l'entretien annuel doit être assuré par un professionnel, en complément des deux ramonages obligatoires par an. En moyenne, le coût de l'entretien sera légèrement supérieur à celui d'une chaudière fioul. 

Pour les chaudières à bûches, il existe deux types de technologies : la chaudière à tirage naturel (environ 6000€) et la chaudière à tirage assisté par un ventilateur, à combustion inversée (environ 13 000€) qui permet d'obtenir de meilleurs rendements. Avec une chaudière à tirage assisté, inutile de rallumer le matin, la tenue des braises peut atteindre 12 h. Il faut absolument déterminer avec le professionnel le nombre de chargements journaliers souhaités : plus le chargement est fréquent, moins l'installation complète coûte cher (comptez entre deux et quatre fois par jour). 

Enfin, quelle que soit la chaudière bois, faites intervenir un professionnel qualifié QualiBOIS : c'est la garantie d'un bon dimensionnement, d'une installation dans les règles de l'art et de bonnes performances. Le dimensionnement d'une chaudière à bois n'a rien à voir avec celui d'une chaudière fioul ou gaz.

Et les énergies renouvelables ?

Pourquoi ne pas envisager une ou même deux énergies renouvelables en complément, si le chauffage existant est encore en bon état ? Prenez contact avec votre agence ADEME locale pour faire une étude globale de votre habitat.

La biénergie se développe, avec notamment l'installation du poêle à bois (bûches ou pellets) en rénovation. Longtemps considéré comme un chauffage d'appoint, il finit par devenir la principale source d'énergie, surtout quand la maison est équipée de radiateurs électriques.

Les PAC réversibles peuvent s'envisager comme solution d'appoint, mais l'efficacité de ces appareils n'est pas toujours satisfaisante, surtout en hiver. Le choix d'une énergie renouvelable en complément d'une chaudière à combustible fossile peut aussi concerner l'eau chaude sanitaire avec les CESI (chauffe-eau solaires) ou les chauffe-eau thermodynamiques. Les PAC hybrides (associées à une chaudière gaz à condensation) offrent aussi une bonne alternative. Reste à amortir le coût. Enfin, la géothermie est une solution très efficace, peu énergivore, mais sa mise en œuvre nécessite de réunir toutes les conditions optimales.  

Notre conseil : être attentif au retour sur investissement tout en mettant un curseur par rapport à votre implication sur le réchauffement climatique et vos envies environnementales.

Pensez aux radiateurs

Sur les installations en chauffage central, le thermostat se trouve sur les radiateurs, mais il n'est pas facile d'obtenir un réglage précis de la température lorsque les graduations vont de 1 à 5. Il faut les équiper de robinets thermostatiques pour réguler la température, l'idéal étant de disposer d'un système de régulation haut de gamme, géré par la domotique avec vanne automatique et sonde dans chaque pièce. 

Pour les pièces de plus de 25 m², il vaut mieux deux radiateurs qu'un seul pour bien répartir la chaleur. Pensez à nettoyer votre installation tous les 4/5 ans en pratiquant un désembuage : les installations contiennent parfois des boues et des résidus qui empêchent une bonne circulation de l'eau et diminuent l'efficacité de la chaudière ; profitez-en pour vérifier la présence de corrosion qui peut endommager les radiateurs. Enfin, à chaque début de saison de chauffe, purgez les radiateurs (faites-les équiper de purges hautes s’ils n’en ont pas !).  

Pour les radiateurs électriques, il faut disposer d'une bonne régulation, l'idéal étant de bénéficier d'une sonde dans chaque pièce, reliée à une installation domotique. De nombreux modèles ne disposent que d'une régulation par thermostat manuel gradué ou d'un bouton marche/arrêt. Mieux vaut ajouter une régulation par zone, avec une horloge de programmation, permettant de réduire la consommation de 20%, et un retour sur investissement rapide. Si vous devez changer vos radiateurs électriques il faut savoir que sous une fenêtre il faut opter plutôt pour la convection, alors que sur un mur ce sera plutôt un radiateur rayonnant.

On ne parlera pas ici de domotique, particulièrement adaptée au chauffage électrique, tant le sujet est vaste et les solutions innombrables : reste à calculer l’investissement / économies d’énergies, et la souplesse d’utilisation….

Faire appel à un courtier La Maison des Travaux est gage de suivi et de mise à disposition d’un réseau d’artisans qualifiés, ayant tous signé la Charte de Qualité les engageant sur la qualité du travail, la propreté du chantier, le respect du planning et surtout du budget.