L'extension de maison à ossature en bois est idéale pour créer une véritable pièce en plus. Facile et rapide à mettre en oeuvre, l'extension à ossature en bois se plie à tous les besoins. Intéressés ? Découvrez nos conseils et les règles à savoir pour vous lancer dans votre projet d'extension !
L'extension à ossature en bois se prête à bien des usages. Qu'il s'agisse d'une nouvelle pièce ou du prolongement d'un lieu, elle devient un espace à part entière : une chambre, un salon, un bureau, une salle de jeux, une cuisine... C'est ce qui la différencie d'une véranda traditionnelle, que l'on pourra moins facilement destiner à un usage quotidien.
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Plusieurs possibilités s'offrent à vous. La plus courante est la création d'une pièce attenante à la maison gagnée sur le jardin. Ce nouvel espace est alors accolé au bâti existant, dans lequel une percée est créée pour relier les deux volumes. Autre possibilité : l'étage en ossature en bois. Dans cette extension, plus spectaculaire, l'avantage du mode constructif est sa légèreté (le bois est 5 fois plus léger que le béton), qui est compatible avec nombre d'ouvrages déjà existants. Si la base est saine, elle n'exige aucun renfort particulier, et permet un chantier rapide. Enfin, en liaison entre deux bâtiments existants, l'extension à ossature bois est une solution parfaite. D'un point de vue architectural, elle insuffle un nouvel élan esthétique à l'ensemble, en se fondant dans le décor ou, à l'inverse, en provoquant une rupture visuelle. De plus, elle se plie facilement à toutes les contraintes, grâce à sa grande modularité.
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Les atouts architecturaux de l'extension de maison en bois
Outre la valeur ajoutée lors de la revente du bien, du fait des mètres carrés créés, une extension en bois permet de jouer sur les formes et les matériaux. Elle peut s'inscrire dans la continuité de la maison, ou venir volontairement en dissonance pour en modifier la lecture. Cela vaut autant pour l'extérieur que pour l'intérieur, puisque la pièce ajoutée peut modifier l'agencement de la maison, son organisation. Conçue et, surtout, réalisée sur mesure, l'extension à ossature en bois se plie ainsi à toutes les exigences.
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En termes de matériaux également, l'extension à ossature en bois est intéressante. Même s'il est possible de lui adjoindre un enduit, par exemple, on la trouve majoritairement en bardage bois. Cela crée un contraste agréable avec la pierre ou le revêtement de la maison. Du côté de la toiture, l'extension peut imiter le bâtiment auquel elle vient s'accoler, mais elle est souvent surmontée d'un toit plat. " Ce type de toiture apporte une note résolument contemporaine, explique Christophe Lépée, dirigeant d'Ikos, fabricant d'extensions à ossature en bois. Cette forme de parallélépipède, pour peu qu'elle respecte les proportions du bâti existant, s'intègre à n'importe quel style d'habitat, en lui donnant un aspect contemporain aujourd'hui très recherché. "
L'extension de maison : un mode constructif facile
En raison de sa nature, l'ossature en bois constitue un excellent choix pour une extension. Le bois est, en effet, plus léger que tout autre matériau de construction ; il est naturellement isolant, écologique et renouvelable. En outre, il facilite les échanges d'air en absorbant et rejetant l'humidité. L'ossature en bois permet des constructions rapides et simples. Le principe de sa mise en oeuvre repose sur des petites sections verticales, les montants placés tous les 40 à 60 cm, associées à des pièces horizontales hautes, basses et médianes, les traverses et entretoises. L'ossature ainsi créée supporte plancher et toiture. C'est dans l'épaisseur de la structure, entre les montants, que vient s'ajouter l'isolant auquel on adjoint un frein-vapeur, puis les parements de finition (panneaux de particules, contreplaqué, OSB).
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Un chantier propre et rapide pour les extensions de maison
Autre atout de l'extension à ossature en bois : l'exécution du chantier. Celui-ci est, en effet, bien plus simple et rapide que pour une structure maçonnée traditionnelle, les éléments constituant l'extension étant fabriqués en usine, à la demande, et assemblés sur place. Le chantier est sec, ne génère ni gravats ni nuisances, et respecte l'environnement. La fabrication ne prend que quelques jours, car bien que chaque projet soit unique, il bénéficie du savoir-faire industriel des fabricants. Une fois complète, l'extension est livrée en une fois, en kit, par camion : les panneaux muraux, la charpente, la toiture, l'isolation et l'étanchéité, le bardage, les portes et fenêtres...
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Les éléments qui constituent la structure sont manuportables, afin de faciliter la mise en place du chantier, et permettent également d'accéder aux endroits les moins praticables. Pour gagner du temps, lorsque l'accès au chantier le permet, le montage de certains éléments peut être réalisé en usine. Une fois le matériel déchargé et le chantier organisé, celui-ci peut démarrer. Quand les fondations sont prêtes (généralement une dalle classique, ou des plots en béton), le montage peut commencer, et ne prend généralement que deux à cinq jours. La structure achevée est ensuite reliée à la maison par la percée du mur. Vient alors la phase des travaux d'aménagement intérieur : isolation intérieure et pose de parements et cloisons, raccordements en eau et en électricité, installation de chauffage, de sanitaires si besoin, et bien sûr, les finitions.
Extension de maison : de l'idée au projet
Quelques semaines suffisent entre le premier coup de crayon et l'aménagement d'une extension. Découvrez ici les principales étapes.
1. Le projet. Définissez avec l'architecte ou le constructeur votre future extension. Demandes officielles en mairie (permis de construire ou déclaration de travaux).
2. Fabrication en usine des éléments de l'ossature en bois.
3. Réalisation des fondations (dalle en béton).
4. Livraison par camion des éléments de l'extension.
5. Montage de la structure : murs porteurs, isolation, charpente, couverture, bardage...
6. Pose des ouvrants (portes,fenêtres).
7. Percement du mur de liaison.
8. Aménagements intérieurs : isolation intérieure, parements, cloisons, chauffage, électricité, eau, finitions...
Une protection efficace nécessaire à l'aménagement d'une extension
Si le bois a une vertu isolante, il ne peut à lui seul assurer une protection totale contre les températures basses ou élevées, ni contre les bruits environnants. Il faut donc lui associer, comme pour les autres modes constructifs, une isolation rapportée. Intérieure ou extérieure, les deux étant possibles.
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La solution d'une isolation intégrée pour l'extension en bois
Solution la plus courante, l'isolation intérieure convient parfaitement à une extension à ossature bois. Elle présente l'avantage d'être placée directement dans l'ossature même, entre les montants de la structure porteuse. On parle plus d'isolation intégrée que rapportée. Selon Isover, ce système permet de placer de 20 à 25 cm d'isolant, quand une maison classique en accueille 8 à 16 cm seulement. La performance thermique est donc améliorée sans mordre sur l'espace intérieur, et de très bonnes performances énergétiques peuvent alors être atteintes, du niveau d'une maison BBC (basse consommation), voire passive. Une ou deux couches d'isolant peuvent être utilisées.
Dans le second cas, on les appliquera en pose croisée. Un pare-vapeur doit également être posé du côté de la partie chauffée (entre l'isolant et le parement intérieur) ou entre les deux couches d'isolant. Laines minérales (de roche ou de verre), chanvre, lin, fibre de bois, ouate de cellulose peuvent être utilisés pour l'isolation intérieure d'une extension à ossature en bois, mais ils doivent bénéficier d'un certificat Acermi, ou d'un avis technique pour les isolants dits " bio-sourcés ".
Doit-on isoler son extension de maison par l'extérieur ?
L'extension à ossature bois et l'ITE (isolation thermique par l'extérieur) ne sont pas incompatibles. Mais celle-ci ne vient qu'en renfort de l'isolation classique pour accroître les performances et atteindre des niveaux compatibles avec les programmes BBC ou les maisons passives, par exemple. Cette double isolation offre une meilleure étanchéité à l'air, permet la suppression des ponts thermiques, une isolation phonique renforcée, et une meilleure lutte contre la chaleur estivale.
Réglementation thermique 2012 et extension de maison : qu'en est-il ?
Comme toute construction neuve, une extension est a priori soumise à la réglementation thermique, la RT 2012. Toutefois, il est possible d'éviter cette obligation et les coûts qu'elle engendre: étude énergétique, bilan après travaux, matériaux et équipements assez performants pour atteindre les exigences. À cette fin, la surface de l'extension créée, pour les extensions des bâtiments collectifs, ne doit pas dépasser 30% de la surface existante, ou SRT (surface thermique au sens de la RT). Rappelons par ailleurs que le permis de construire est requis pour une construction de plus de 20 m2 ou de 40 m2 en zone urbaine, ou lorsque la surface totale dépasse 170 m2 après travaux. En revanche 3 cas de figures s'imposent pour les maisons individuelles
La surface de l'extension est inférieure à 50 m2, référez-vous à la RT de 2007. La surface de l'extension est comprise entre 50 et 100 m2 : la RT2012 (revue) est appliquée. Le calcul de Bbio (Besoin Bioclimatique) est réalisé pour ce qui est de l'éclairage naturel et l'isolation est étudiée. Le recours aux énergies renouvelables, pour l'extension, et le test d'étanchéité à l'air deviennent facultatifs. En revanche, si la surface de l'extension est supérieure à 100 m2, la RT2012 demeure la norme.
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Soigner la façade de son extension de maison
Une fois l'extension créée, place aux finitions, comme l'habillage de la façade et l'aménagement intérieur. Des travaux qui font appel, avant tout, à votre goût. Ossature bois ne signifie pas forcément finition bois. Avec une extension, vous pouvez opter pour divers revêtements de façade. Le bardage, bien sûr, qui donne son caractère au nouveau bâtiment, mais aussi un enduit traditionnel ou un parement collé (pierre, brique...). Les professionnels conseillent le recours au bois, qui respecte l'esprit " écologique " de l'extension à ossature en bois et assure l'unité des éléments constructifs.
Pour un bardage en bois massif, la pose peut être horizontale, verticale ou inclinée, en fonction de considérations esthétiques et climatiques. Les lames, leurs dimensions et leur mise en oeuvre doivent respecter les spécifications du DTU 41.2. On privilégiera des essences naturellement durables telles que le mélèze, le douglas, le sapin, l'épicéa, le chêne, l'iroko ou le teck. Il est possible d'opter pour un bardage en bois composite. Dérivé du bois, il lui associe des liants naturels ou synthétiques et offre une bonne résistance aux aléas climatiques. Dans le même esprit, on trouve des panneaux dérivés du bois, liés avec du ciment par exemple, que l'on pose verticalement ou horizontalement. Leurs possibilités de calepinage offrent une écriture architecturale intéressante et moderne.
L'aménagement intérieur de l'extension
L'aménagement intérieur s'effectue en fonction de la destination de la future pièce. En l'espèce, tout est envisageable dans une extension à ossature en bois : chambre, salle de jeux, cuisine, salle de bains, bureau, salon... La seule limite est celle de votre imagination ! Toutefois, mieux vaut prévoir en amont l'implantation d'une pièce technique (cuisine, salle de bains), car les travaux d'électricité et le passage des arrivées et évacuations d'eau devront s'effectuer avant la pose des parements de finition. Le reste est affaire de style...
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Quels sont les bénéfices d'une extension à ossature bois ?
Avec son mode constructif spécifique, elle permet la création d'une pièce sans chantier lourd à gérer et dans un temps réduit par rapport à une construction traditionnelle : de 2 à 5 jours de montage. En revanche, le coût aujourd'hui n'est plus forcément inférieur à celui d'une construction classique. Une structure à ossature en bois permet de faire l'économie d'un coûteux système de chauffage. C'est pour cette raison que je propose souvent d'isoler par l'extérieur en plus de l'isolation intérieure. On renforce ainsi l'enveloppe et on rend la construction totalement étanche à l'air.
Qu'apporte une extension bois à l'existant ?
Ce type d'extension vient en rupture avec l'existant, mais il le respecte en même temps. L'intérêt est de confronter le patrimoine architectural avec la peau de la nouvelle construction. On jouera ainsi sur les oppositions et les complémentarités de matériaux, mais aussi sur l'architecture même, entre un bâtiment traditionnel et un autre contemporain. Le bois change l'architecture, il projette l'existant dans l'avenir.
En quoi le recours à un architecte est-il utile ?
Passer par un architecte permet de se dégager de contraintes, administratives notamment. Il prend en charge l'étude de faisabilité, veille à la cohérence du projet et du budget, se renseigne auprès des organes administratifs, d'urbanisme, sur les règlements en vigueur : PLU, COS, possibilités d'implantation selon les limites de propriété... Si le dossier est sensible, par exemple quand une mairie est réticente à une construction en bois, l'architecte peut apporter un concours précieux pour l'acceptation du projet.
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